La reconnaissance des arbres et des arbustes a été le premier objectif attribué à l’arboretum, dès l’origine du projet.
C’est pourquoi toute l’organisation du parc est basée sur ce thème (voir le principe de plantation).
La disposition des plantes
Pour faciliter leur reconnaissance, les essences sont disposées selon un principe particulier : les arbres et arbustes ayant des feuilles ressemblantes sont regroupés dans les mêmes zones, afin de pouvoir les comparer :
- l’alisier torminal (Sorbus torminalis) voisine avec les érables (Acer),
- le catalpa (Catalpa bignonioides) jouxte le paulownia (Paulownia tomentosa),
- le charme (Carpinus) accompagne le hêtre (Fagus),
- le frêne (Fraxinus) et le noyer (Juglans) sont voisins,
- le platane à feuilles d’érable (Platanus hispanica(x) (= acerifolia(x))) et l’érable à feuilles de platane (Acer platanoides) sont en vis-à-vis,
- l’ailante (Ailanthus altissima) côtoie le cédrela de Chine (Toona sinensis(= Cedrela sinensis))
- …
En effet, comment mieux différencier deux taxons morphologiquement proches qu’en les observant simultanément in situ ? Il est alors possible de mémoriser pour chaque plante un seul ou quelques détails majeurs qui les distinguent à coup sûr….
Les exceptions à ce principe de plantation sont pédagogiques : les essences qui sont parfois confondues alors qu’elles sont nettement différentes sont aussi plantées côte à côte :
- le châtaignier (Castanea), qui est dans la zone des feuilles simples dentées, a également un exemplaire planté à côté du marronnier (Aesculus), chez les feuilles composées,
- les deux séquoias sont plantés côte à côte à la fois dans la zone des aiguilles simples, qui est celle du séquoia toujours vert (Sequoia sempervirens), et dans la zone des alènes, qui est celle du séquoia géant (Sequoiadendron giganteum)
- dans la même idée, l’érable negundo (Acer negundo), qui est à feuilles composées pennées, a également un exemplaire dans la zone des feuilles palmatilobées, avec tous ses autres camarades érables : cela permet de montrer la diversité de formes de feuilles au sein d’un même genre, tout en trouvant leurs points communs (rameaux opposés par exemple)…
Cette disposition des arbres par forme de feuille a été reprise pour les arbustes, qui sont plantés en sous-étage : les hibiscus et les groseilliers sont installés dans la zone des érables, car ils ont aussi des feuilles palmatilobées, et les sureaux sont à proximité des frênes, eux aussi à feuilles composées pennées.
Pour la reconnaissance hivernale, il est possible de prélever des rameaux sur des sujets réservés à cet usage, et conduits comme des pieds mères de pépinière.
La palette végétale
Elle permet de présenter la diversité végétale utilisable dans les rues des villes, les jardins privés, les haies campagnardes : les 900 taxons d’arbres et grands arbustes plantés représentent l’essentiel des essences rustiques, indigènes et cultivées, que l’on peut trouver facilement ou assez aisément en pépinière (voir la liste des espèces présentes sur l’arboretum).
Les quelques plantes « rares » présentes ont été choisies pour leur intérêt pédagogique (un érable à feuilles de charme est planté près du charme commun…).
Concernant les arbustes, plus de 300 espèces et variétés sont déjà en place, et près de 1000 autres, dont la plupart sont déjà en pépinière sur le site, vont les rejoindre dans les 2 ou 3 ans qui viennent.
La reconnaissance peut donc porter, en un lieu unique et conçu pour cela, sur l’ensemble des végétaux ligneux utilisés actuellement en France, à l’exception des plantes strictement méditerranéennes.