L’arboretum de La Petite Loiterie est récent, et les premières plantations d’arbres datent de 1995.
L’idée de créer un arboretum est née au début des années 1980. Elle s’est affinée petit à petit, passant de celle d’un parc « normal » à celle d’un lieu véritablement pédagogique, dédié aux arbres et arbustes utilisables actuellement dans les jardins et les espaces urbains. Voici, en quelques dates, les étapes qui ont jalonné son évolution :
- 1980
- un arboretum, et pourquoi pas ?… naissance de l’idée !
- 1985
- début des recherches d’un terrain propice pour le projet. Or, trouver un terrain propice – à savoir surtout non calcaire – avec le sous-sol de Touraine a demandé du temps…
- 1990
- ça y est, on a trouvé la perle rare ! Achat de La Petite Loiterie, ancienne ferme de polyculture élevage
- 1991
- levé topographique précis et élaboration d’un plan masse détaillé
- 1992
- étude pédologique, avec la participation essentielle de Gérard Dumé
- élaboration du projet paysager d’ensemble, avec l’aide précieuse de Jean-Pierre Prime, qui a été depuis le début l’architecte de l’arboretum sur le plan paysager…
- plantation des premières haies
- 1993
- création de l’étang moderne (1/2 hectare)
- 1994
- le plan de plantation est prêt !
- implantation de la prairie
- 1995
- clôtures
- plantation du premier arbre, et de ses compagnons de zone (feuilles composées)
- plantation des haies en périphérie
- premiers travaux de rénovation des bâtiments d’accueil
- acquisition du bois
- 1996
- plantations d’arbres (feuilles palmatilobées, aiguilles en rosettes)
- création du Comité de pilotage, qui forme l’association Pour que l’Arboretum POUsse (PAPOU)
- 1997
- plantation d’arbres (feuilles grandes, lancéolées, rondes, en écaille, arbres à port pleureurs, verger)
- expérimentations de paillage (étude menée par un stagiaire)
- 1998
- plantations d’arbres (feuilles lobées, obovales, entières, ciliées, aiguilles groupées, aiguilles isolées)
- premières plantations d’arbustes (feuilles composées)
- premier inventaire des oiseaux de l’arboretum
- pré-inauguration de l’arboretum (avec le Conseil Général d’Indre-et-Loire)
- accueil des premiers groupes de visiteurs, pour des formations et des visites généralistes
- 1999
- plantations d’arbres (feuilles dentées)
- matérialisation des allées distribuant les différents secteurs du parc
- 2000
- plantations d’arbres (compléments, remplacements des pertes dues aux fortes pluviométries des années 1998 à 2000)
- étude pour la réalisation de mares et zones humides
- aménagement d’un bureau et salle d’accueil et formation dans l’ancienne écurie
- 2001
- assainissement du terrain par drainage agricole
- création de trois nouvelles mares
- constitution du réseau national d’expérimentation sur la taille des arbustes d’ornement, piloté par l’arboretum, qui en constitue l’un des éléments principaux
- 2002
- Olivier Podevin rejoint l’arboretum, comme animateur scientifique et technique
- 2003
- plantations d’arbustes (feuilles palmatilobées)
- plantations d’arbres à conduire en port architecturé, et entretenus par tonte, coupe sur tête de chat ou prolongement
- premiers inventaires faunistiques des zones humides et de la flore des prairies
- première ouverture sans rendez-vous au grand public
- publication de La taille de formation des arbres d’ornement
- 2004
- plantations d’arbustes (feuilles lancéolées)
- 2005
- plantations d’arbustes (feuilles lobées)
- 2006
- compléments de plantations d’arbustes
- première participation à l’opération nationale Rendez-vous aux jardins
- 2007
- première édition de la formation pour les particuliers sur la plantation et l’entretien des jardins, Réussir son aménagement paysager autour de la maison, en partenariat avec le Pays Loire Touraine
- 2008
- première édition de la formation Architecture et représentation schématique des arbustes
- réalisation d’un inventaire des populations de papillons de nuit avec des entomologistes tourangeaux
- 2009
- première édition de la formation La taille de formation des arbres d’ornement : bien comprendre leur architecture pour optimiser les interventions
- 2010
- changement de l’entretien du couvert herbacé aux abords des plantations : diminution des surfaces de tonte par la mise en place d’espaces de fauche tardive (octobre). Les abords immédiats des arbres et arbustes restent tondus, pour en permettre l’accès et la mise en valeur. Cette méthode a permis de diminuer le temps de tonte, de diversifier le milieu et de mieux accueillir la faune et en particulier les auxiliaires. Enfin, cela crée de nouveaux points d’intérêt paysager.
- 2011
- première visite « bilingue » français – anglais à l’occasion de l’accueil d’un comité de jumelage
- 2012
- installation des moutons Solognots dans des prairies non arborées difficiles à entretenir (abords des mares)
- publication des fiches sur Les arbres de petit développement réalisées en partenariat avec le CAUE77
- 2013
- plantation de pommiers de variétés à cidre et à couteau, pour renouveler le verger ancien
- publication des vidéos pédagogiques réalisées par le CAUE77
- 2014
- restructuration de certains massifs d’arbustes pour limiter les surfaces à désherber manuellement
- acquisition d’une parcelle de terrain agricole de 2,5 ha, située au milieu du bois de l’arboretum. Cette parcelle, ou « Accrue », en cours de colonisation naturelle, est destinée à augmenter la surface boisée.
- 2015
- recépage de certaines haies anciennes devenues trop grandes
- plantations d’arbres dans différentes zones, en complément (espèces ou variétés introuvables au moment de l’installation de la zone) ou en remplacement (sujets disparus)
- 2016
- suppression de certains massifs difficiles à entretenir
- on fête les 20 ans du Comité de pilotage… et de l’association Pour que l’Arboretum POUsse (PAPOU) !
- 2017
- premières animations sur les arbres d’ornement adaptés au changement climatique
- 2018
- début de l’étiquetage systématique, à l’aide de pastilles numérotées
- mise en ligne sur le site internet du suivi ornithologique de l’arboretum, l’inventaire des oiseaux ayant été réalisé sept fois depuis 1998. Il permet de constater l’évolution de l’avifaune au fur et à mesure de la croissance des arbres et de la création de différents milieux.
- 2019
- extension du bois par acquisition d’une parcelle contiguë
- essai du pâturage par des oies… peu concluant. Si elles aiment l’herbe, elles sont curieuses de nature et testent volontiers « l’attachement » de l’écorce aux arbres, sans parler ni de leur propension à aller voir ce qui se passe entre les racines ni du renard qui cherche à effectuer des prélèvements…
- au printemps, début de l’inventaire des champignons.
- 2020
- accueil de deux agnelles de race Shropshire afin de tester leur capacité à respecter la state arbustive et les jeunes arbres. Là encore, essai peu concluant. Si elles n’attaquent pas les écorces comme les Solognots, elles adorent les jeunes pousses…
- l’arboretum est fermé au public, puis réouvert avec jauge, puis refermé lorsque celle-ci descend à cinq visiteurs simultanés… c’est la COVID-19 !
- 2021
- plantation assez conséquente d’arbustes
- premières plantations dans l’Accrue d’arbres potentiellement résistants à la sécheresse
- à l’automne, première animation d’initiation à la mycologie sur trois jours espacés de deux semaines entre chaque pour observer un maximum d’espèces.
- 2022
- importante campagne de plantation d’arbustes (plus de 350 taxons)
- rebranchement de l’alimentation de « l’étang moderne » sur le fossé du bassin versant agricole pour en assurer le remplissage, en complément des eaux du drainage de l’arboretum. En ces années de sécheresse, il est indispensable de pouvoir arroser les jeunes plantations, ce que nous faisons en puisant dans cet étang
- 2023
- préparation des dernières grosses plantations d’arbustes
- abattage de deux gros peupliers, ce qui lance le processus de renouvellement de certaines essences initialement installées dans un contexte climatique plus favorable
- animation spéciale pour les « fidèles » de l’arboretum : on rend visite aux arbres qui ne font partie d’aucun des circuits habituels et méritent quand même un détour…
- implantation des premières « serpentines », petites allées sinueuses qui parcourent un secteur
- 2024
- plantation de 500 taxons, essentiellement d’arbustes
- plantation dans l’Accrue d’une vingtaine d’espèces de chênes potentiellement résistantes au changement climatique
- les serpentines se multiplient !
- préparation du trentième anniversaire des premières plantations